Activités parascolaires

On note fréquemment un genre de comportement chez l’enfant qui a un TDC, à savoir qu’il souhaite intégrer certaines activités pour leur aspect ludique ou social, mais après quelques temps, étant donné l’effort demandé, l’enfant veut abandonner. Est-ce qu’on exige que notre enfant poursuive son activité ou non? Il est important de s’attarder aux raisons qui le poussent à vouloir abandonner;

  • Est-ce parce qu’il ne réussit pas comme il le voudrait ou comme les autres?
  • Ressent-il de la pression de la part de l’entourage (entraineur ou pairs)?
  • Manque-t-il d’énergie pour accomplir son activité?
  • L’horaire est-il favorable?

Toutes ces questions peuvent amener des pistes de réflexion avec l’enfant afin de comprendre ce qu’il vit. Il ne faut pas oublier que l’enfant qui a un TDC est avant tout un enfant comme les autres et il se peut tout simplement qu’il n’ait plus le goût pour plein d’autres raisons…
Chose certaine, si l’enfant avait lui-même choisi l’activité et qu’il y prenait du plaisir, il faut explorer avec lui les façons de vivre ce plaisir à nouveau avant d’abandonner complètement.

À ce propos, sur le site de Canchild, il y a un onglet sur les loisirs qui pourrait vous intéresser et un document intitulé: « Encourager les enfants ayant un TDC à participer à des activités physiques » Suggestions pour faciliter le choix d’activités pour un enfant ayant un TDC.

http://elearning.canchild.ca/dcd_workshop/fr/au-jeu/sports-et-loisirs.html
http://elearning.canchild.ca/dcd_workshop/fr/au-jeu/resource/encourager-enfants-participer-activites-physiques.pdf

À propos des activités de loisirs individuelles vs celles de groupe, même si chaque enfant est différent, il est assez bien documenté que les activités individuelles sont celles qui apportent le plus de satisfaction à long terme. En ce sens, je crois qu’il ne faut pas insister pour que l’enfant fasse partie à tout prix d’une activité de groupe, mais il faut plutôt suivre son élan. Il est aussi fréquent que l’enfant doive faire plusieurs essais d’activités avant de trouver celle qui lui conviendra. Bien entendu, cela peut être vrai pour tous les enfants, mais certainement un peu plus pour les enfants avec un TDC, étant donné la nature de leur problématique.
Par ailleurs, de plus en plus d’études font resortir l’importance de maintenir des habitudes d’activités physiques chez les enfants avec difficultés motrices afin de prévenir la sédentarité qui est dommageable à long terme. Il importe donc de miser sur le plaisir de bouger, quelle que soit la façon!

Enfin, les difficultés observées chez l’enfant ayant un TDC dans les transitions sont principalement dues au changement de contexte et à la nouveauté qui sont susceptibles de générer de l’insécurité et un sentiment d’inefficacité chez lui. En effet, comme l’enfant a un trouble du « comment faire », il appréhende toute activité qui risque de le remettre face à un échec, à sa maladresse et à un sentiment qu’il ne maîtrise pas la situation. Il démontrera donc de la résistance à s’engager dans cet « inconnu » (qui peut objectivement ne pas être si inconnu que perçu). L’avertir à l’avance est certes un bon moyen mais plus l’enfant développera son sentiment de compétence de faire face à plusieurs situations, moins les transitions seront difficiles. Une façon de l’aider est de faire ressortir ce qu’il connaît dans l’activité/situation vers laquelle il doit se diriger, lui rappeler comment il a fait dans telle situation qu’il a déjà vécue, et de lui montrer qu’il a les ressources en lui et autour de lui. En séparant aussi la tâche/activité à venir en étapes (verbales ou imagées), cela pourrait aussi lui paraître moins insécurisant.

 

France Léger

Ergothérapeute, Membre de l’AQED (http://www.tdcquebec.ca/) et auteure de livres sur la dyspraxie/TDC (http://www.sosdyspraxie.com/)